130km/h, trajet de 25 minutes… Les taxis volants sans pilote ont reçu l’autorisation de prendre des passagers en Chine

La révolution des déplacements urbains atteint un nouveau stade en Chine. Le 4 avril 2025, les autorités chinoises ont donné leur feu vert à l’exploitation commerciale de taxis volants totalement autonomes. Cette avancée marque une étape majeure dans la transformation de nos trajets quotidiens, avec des aéronefs pouvant atteindre 130 km/h et parcourir des distances de 25 minutes sans pilote à bord.

La Chine pionnière de la mobilité aérienne en ville

L’entreprise EHang a obtenu une certification historique de l’Aviation Civile Chinoise (CAAC). Cette autorisation inédite ouvre la voie à l’exploitation commerciale de véhicules aériens sans pilote pour le transport de passagers. Deux villes chinoises servent actuellement de terrains d’essai pour cette technologie révolutionnaire.

Les autorités ont adopté une approche prudente en limitant initialement l’utilisation de ces engins aux visites touristiques. Cette démarche progressive permet de tester l’intégration de ces nouveaux moyens de transport dans l’espace aérien urbain tout en assurant la sécurité des passagers.

Les performances techniques impressionnent : une vitesse maximale de 130 km/h et une autonomie suffisante pour des trajets de 25 minutes maximum. Malgré l’absence de pilote à bord, un système de supervision à distance permet une intervention depuis le sol en cas de besoin.

Caractéristiques Spécifications
Vitesse maximale 130 km/h
Durée de vol 25 minutes
Pilotage Autonome (supervision à distance)
Capacité Transport individuel

Les vidéos promotionnelles d’EHang mettent en avant l’aspect futuriste et sécurisé de leurs engins, fruit de longues années de développement et de tests rigoureux. Cette certification représente une validation cruciale pour toute l’industrie des transports aériens urbains autonomes.

Une expérience utilisateur unique dans les airs

En 2023, des journalistes français avaient eu l’opportunité de tester ces engins révolutionnaires. Leur témoignage révèle une expérience singulière : aucun pilote à bord, pas de parachute ni de dispositif d’urgence visible pour les passagers. L’habitacle minimaliste est entièrement contrôlé par l’intelligence artificielle et les systèmes automatisés.

Le fonctionnement s’apparente davantage à un ascenseur volant qu’à un aéronef traditionnel. Les passagers n’ont besoin d’aucune compétence technique pour embarquer, ce qui pourrait largement démocratiser ce mode de transport. Voici les principales caractéristiques de l’expérience utilisateur :

  • Itinéraire préprogrammé sans possibilité de modification en vol
  • Habitacle conçu pour un confort optimal malgré l’espace restreint
  • Vue panoramique offrant une perspective aérienne unique
  • Interface utilisateur simplifiée et intuitive
  • Supervision constante depuis les centres de contrôle au sol

Malgré l’absence d’équipements de sécurité tels que les parachutes, les concepteurs misent sur la fiabilité exceptionnelle des systèmes automatisés et la redondance des composants critiques. Chaque vol reste sous surveillance permanente, avec des protocoles d’urgence permettant une intervention rapide en cas de besoin.

Les défis mondiaux du transport aérien autonome

La France avait envisagé d’introduire un système similaire pour les Jeux olympiques de Paris, mais ce projet n’a pas abouti. Les obstacles réglementaires constituent le principal frein au déploiement mondial de ces taxis volants sans pilote. Chaque pays possède ses propres cadres législatifs concernant l’espace aérien, et l’intégration de véhicules autonomes représente un défi juridique majeur.

La Chine, avec son approche centralisée et son engagement envers l’innovation technologique, parvient à accélérer l’adoption de ces solutions de mobilité futuriste. Aux États-Unis et en Europe, plusieurs entreprises développent des concepts similaires, mais se heurtent à des processus d’approbation plus complexes.

L’avance chinoise pourrait toutefois accélérer les processus réglementaires occidentaux. Si cette technologie parvient à démontrer sa fiabilité dans les deux villes chinoises actuellement autorisées, une expansion rapide vers d’autres métropoles asiatiques puis mondiales pourrait se concrétiser dans les années à venir.

Les questions d’assurance, de responsabilité légale et de partage de l’espace aérien urbain restent à résoudre. Néanmoins, l’autorisation accordée par la CAAC ouvre indéniablement la voie à une nouvelle ère dans les transports urbains du 21e siècle.

Continuer la lecture