50 ans plus tard, les chercheurs découvrent un groupe sanguin inconnu qui change tout sur notre compréhension de l’Homme

La découverte récente du groupe sanguin MAL marque une avancée majeure dans le domaine de l’hématologie, résolvant un mystère médical qui perdurait depuis plusieurs décennies. Cette découverte promet de révolutionner les pratiques de transfusion sanguine et d’ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques.

Une Découverte Révolutionnaire

En janvier 2025, des chercheurs du NHS Blood and Transplant ont identifié le groupe sanguin MAL, mettant fin à une énigme datant de 1972. L’histoire a débuté lorsqu’une femme enceinte a perdu son enfant à cause d’une réaction immunitaire inexpliquée. Le phénomène rare en cause était l’absence de l’antigène AnWj chez certaines personnes. Alors que 99 % de la population mondiale possède cet antigène, 1 % en est dépourvu pour des raisons pathologiques ou génétiques mal comprises jusqu’à présent.

Les progrès en génétique moléculaire ont permis d’identifier des délétions dans le gène MAL, responsable de la production d’une protéine sur les membranes des globules rouges. Cette mutation explique l’absence de l’antigène AnWj chez certaines personnes, désormais reconnues comme appartenant au groupe sanguin MAL.

Au-Delà du Système ABO

La classification des groupes sanguins va bien au-delà des catégories A, B, AB et O. Plus de 300 groupes sanguins ont été identifiés, chacun défini par la présence ou l’absence d’antigènes spécifiques sur les globules rouges. Ces antigènes, qu’ils soient des protéines, des glucides ou des glycoprotéines, jouent un rôle crucial dans la reconnaissance immunitaire.

Lors des transfusions, une incompatibilité antigénique peut provoquer des réactions graves. Environ 700 000 personnes en France possèdent un groupe sanguin rare, souvent lié à des origines géographiques spécifiques, comme l’Afrique subsaharienne ou l’Océan Indien.

Implications Médicales pour les Transfusions

La découverte du groupe MAL est cruciale pour la sécurité des transfusions sanguines. Lorsqu’un patient AnWj négatif reçoit du sang AnWj positif, des complications graves peuvent survenir. Grâce à cette identification, les médecins peuvent désormais utiliser des outils de dépistage génétique pour identifier les personnes appartenant à ce groupe sanguin rare.

Les chercheurs développent des tests de génotypage plus accessibles pour détecter efficacement les individus du groupe MAL. Ces innovations promettent d’améliorer la prise en charge des patients aux profils sanguins atypiques.

Cette percée scientifique souligne l’importance de la recherche continue en hématologie. En approfondissant notre compréhension des mécanismes génétiques des groupes sanguins, les scientifiques ouvrent la voie à une médecine transfusionnelle plus précise et personnalisée.

Alors que la science continue d’explorer la complexité du sang humain, cette découverte montre que le corps humain recèle encore des mystères dont la résolution pourrait transformer notre approche de la médecine moderne.

En conclusion, la découverte du groupe sanguin MAL n’est pas seulement une avancée scientifique, mais aussi une promesse d’améliorations significatives dans le domaine médical, notamment en ce qui concerne la sécurité et l’efficacité des transfusions sanguines. Cette avancée ouvre de nouvelles perspectives pour une médecine plus personnalisée et adaptée aux besoins spécifiques de chaque individu.

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