Le changement d’heure, instauré en 1975 pour économiser l’énergie lors de la crise pétrolière, revient chaque année, suscitant débats et controverses. En 2025, il pourrait être l’un des derniers, bien que rien ne semble avancer pour l’abolir au niveau européen. Ce système, autrefois pertinent, semble aujourd’hui dépassé. Les économies réalisées sont minimes, et les désagréments nombreux, mais les discussions pour le supprimer stagnent.
Un système obsolète
Initialement introduit pour aligner les activités humaines avec l’ensoleillement, le changement d’heure a été harmonisé en Europe en 1998. Cependant, avec l’évolution technologique, notamment l’éclairage LED, les économies d’énergie sont devenues marginales, représentant seulement 0,1 % de la consommation d’électricité en France en 2009. Les coûts d’organisation augmentent, impactant les transports, les hôpitaux et les logiciels de gestion.
Une réforme souhaitée mais bloquée
En 2018, une consultation européenne a révélé que la majorité des citoyens souhaitaient abolir le changement d’heure. En 2019, le Parlement européen a voté pour mettre fin à ce système dès 2021, permettant à chaque pays de choisir son fuseau horaire définitif. Cependant, les États membres ne parviennent pas à s’accorder. Les divergences entre les pays du Nord, qui préfèrent l’heure d’été, et des pays comme l’Espagne et le Portugal, qui privilégient des soirées plus longues, ont gelé le projet, sans nouvelle échéance fixée.
Impacts économiques et sociaux
Le changement d’heure a des conséquences sur plusieurs secteurs. Dans les transports, chaque transition nécessite des ajustements techniques, notamment pour les trains de nuit et les correspondances internationales. Les compagnies aériennes doivent également adapter leur planification. Dans le domaine de la santé, les logiciels hospitaliers doivent être ajustés pour éviter les erreurs d’horodatage. Des études montrent une légère baisse de productivité et une hausse de l’absentéisme après les transitions horaires. Les répercussions incluent retards, erreurs logistiques et fatigue accrue. Dans la grande distribution et l’hôtellerie, des ajustements spécifiques sont nécessaires à chaque changement.
De nombreux experts estiment que les coûts liés au changement d’heure dépassent les bénéfices. Tandis que plusieurs pays, comme la Russie et le Mexique, ont déjà abandonné cette pratique, l’Union européenne reste indécise. Aux États-Unis, certains États cherchent également à s’en défaire.
Une situation figée
En dépit des critiques, la France continue d’appliquer le changement d’heure faute d’un accord européen pour l’abolir. Ce maintien n’est pas dû à sa pertinence, mais à l’absence de consensus pour y mettre fin.
En conclusion, bien que le changement d’heure soit de plus en plus contesté, il perdure en raison de divergences entre les pays européens. Sans accord, ce système obsolète continue d’affecter notre quotidien, malgré des bénéfices énergétiques devenus négligeables.
 
 
															