Incendies de voitures électriques : voici les chiffres qu’on ne vous montre jamais

Incendies de voitures électriques : voici les chiffres qu'on ne vous montre jamais

L’emballement médiatique autour des incendies de véhicules électriques contraste fortement avec la réalité statistique. Entre les images spectaculaires diffusées sur les réseaux sociaux et les débats passionnés, la véritable fréquence des sinistres électriques reste largement méconnue du grand public. Les données officielles européennes révèlent pourtant des informations surprenantes qui remettent en perspective cette problématique sensible.

Des statistiques européennes qui bousculent les idées reçues

Les services de secours suédois ont établi un constat édifiant : sur 611 000 véhicules électriques en circulation, seulement 23 incendies ont été recensés en 2022. Ce taux de 0,004% contraste avec les 3 400 sinistres enregistrés parmi les 4,4 millions de voitures thermiques suédoises, représentant un taux de 0,08%. Ces chiffres officiels confirment que l’électromobilité présente moins de risques que les motorisations conventionnelles.

La Pologne confirme cette tendance avec des données du premier semestre 2025 particulièrement révélatrices. Le Service national des pompiers polonais a répertorié 4 712 incendies de véhicules, dont seulement 23 concernaient des voitures électriques. Cette proportion de moins de 0,5% du total contraste avec les 98,4% d’incendies de véhicules thermiques recensés sur la même période.

L’analyse par taux d’incendie pour 1 000 véhicules immatriculés révèle une parité surprenante entre les deux technologies. Véhicules thermiques et électriques affichent exactement le même taux de 0,23 incendie pour 1 000 véhicules, malgré la part de marché électrique de seulement 8% en Pologne.

Causes réelles des incendies : la batterie n’est pas toujours responsable

Contrairement aux croyances populaires, l’emballement thermique des batteries ne constitue pas la cause principale des incendies de véhicules électriques. Les investigations menées par les services de secours polonais identifient trois origines principales : dysfonctionnements techniques, propagation depuis une source externe, et accidents de circulation.

Plus surprenant encore, seulement 50% des incendies de voitures électriques impliquent effectivement un embrasement de la batterie haute tension. Cette statistique remet en question l’association systématique entre véhicule électrique et risque de batterie. Les autres causes correspondent aux défaillances classiques : courts-circuits, surchauffe du système de refroidissement, ou défaillances mécaniques diverses.

Les constructeurs développent continuellement des systèmes de sécurité avancés pour prévenir ces risques. Coupe-circuits automatiques, systèmes de refroidissement d’urgence et technologies de surveillance en temps réel contribuent à réduire la probabilité d’incidents. La Chine dévoile une batterie au lithium deux fois plus puissante que celle de Tesla, intégrant ces nouvelles mesures de sécurité.

Type de véhicule Taux d’incendie pour 1 000 véhicules Nombre d’incendies (S1 2025)
Véhicules thermiques 0,23 4 636
Véhicules électriques 0,23 23
Véhicules hybrides 0,04 53

Défis techniques et perspectives d’avenir

L’extinction des feux de batteries lithium-ion pose des défis spécifiques aux services de secours. L’emballement thermique peut maintenir la combustion pendant plusieurs heures, nécessitant des quantités d’eau considérables pour refroidir efficacement les cellules. La procédure recommandée d’immersion complète pendant plusieurs heures exige des équipements spécialisés dont ne disposent pas tous les services d’incendie.

Ces formations spécialisées et investissements représentent un enjeu majeur pour accompagner la transition énergétique. Néanmoins, les interventions restent statistiquement rares au regard du parc électrique croissant. De 12 000 à 1 200 € : le n°1 mondial des batteries de voitures électriques lance un service de réparation unique en son genre, bouleversant la maintenance préventive.

L’évolution technologique des systèmes de gestion thermique et l’amélioration des protocoles de sécurité contribuent progressivement à réduire ces risques. Les données factuelles attestent que la mobilité électrique ne présente pas de danger supérieur aux motorisations traditionnelles, contrairement aux perceptions alimentées par une couverture médiatique disproportionnée.

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