On en met tous les jours dans nos plats, pourtant ces produits sont bourrés de pesticides selon les chercheurs

Les herbes parfumées séchées sont courantes dans de nombreuses cuisines françaises. Bien que considérées comme bénéfiques pour la santé, ces ingrédients cachent un aspect moins attrayant. Une enquête récente de 60 Millions de Consommationmmateurs met en lumière la présence inquiétante de substances indésirables dans ces condiments du quotidien. Ces résultats soulèvent des interrogations essentielles sur les produits que nous utilisons sans arrière-pensée.

Les dessous peu reluisants des herbes aromatiques en cuisine

Le thym, le romarin, l’origan et la sarriette sont des choix privilégiés pour rehausser les saveurs tout en réduisant l’apport en sel. Leur popularité ne cesse de croître parmi les consommateurs soucieux de leur bien-être. Cependant, ces herbes séchées sont des vecteurs favorables à la présence de résidus chimiques.

Les analyses effectuées en laboratoire par le magazine de défense des consommateurs ont révélé des résultats alarmants. Même les produits labellisés, tels que le Label Rouge, ne sont pas épargnés par la contamination. Les mélanges d’herbes de Provence se distinguent comme étant parmi les plus problématiques, selon cette étude parue en juin 2025.

La marque Cigalou, commercialisée par Intermarché, s’est particulièrement illustrée avec une note décevante de 9,7/20. Les analyses ont mis en évidence la présence de substances interdites dans l’agriculture européenne, notamment le linuron et le diméthomorphe, connus pour leurs effets néfastes sur l’environnement et la santé humaine.

Cette situation est en partie attribuable à l’origine des herbes, souvent importées de pays aux normes moins strictes. Les traitements post-récolte contribuent également à cette contamination chimique.

Quelles solutions pour des assaisonnements plus sains?

Face à ces constats préoccupants, les consommateurs disposent de plusieurs alternatives. Certaines marques se démarquent par leurs résultats lors des tests. Les herbes de Provence de La Vie Claire ont ainsi obtenu une note encourageante de 15,5/20, malgré un prix trois fois supérieur aux références classiques.

La solution la plus radicale demeure la culture personnelle des herbes aromatiques. Cette approche présente de multiples avantages :

  • Un contrôle total des méthodes de culture
  • L’absence garantie de pesticides et de produits chimiques
  • Une saveur incomparable de fraîcheur
  • Des économies significatives à long terme
  • Une empreinte environnementale réduite

Certaines herbes se prêtent particulièrement bien à la culture domestique. Le basilic, la ciboulette, le persil ou encore la menthe demandent peu d’entretien pour prospérer. Un terreau biologique de qualité, un arrosage régulier mais modéré et une exposition lumineuse sont les conditions idéales pour leur épanouissement.

Pour ceux qui redoutent les nuisibles sans recourir aux produits chimiques, des alternatives naturelles existent. Les infusions d’ail, le savon noir ou encore la culture en compagnonnage permettent de protéger efficacement les plantes.

Herbe aromatique Difficulté de culture Conditions optimales
Basilic Facile Soleil, arrosage régulier, sol riche
Thym Très facile Soleil, sol sec, arrosage modéré
Persil Moyenne Mi-ombre, sol frais, arrosage fréquent
Ciboulette Facile Mi-ombre à soleil, sol humide

Vers une consommation plus responsable des condiments

Au-delà des herbes aromatiques, cette problématique s’inscrit dans une réflexion plus large sur nos habitudes alimentaires. La présence de substances indésirables dans des produits en apparence anodins souligne l’importance d’une vigilance constante.

Pour les consommateurs souhaitant allier santé, plaisir culinaire et contraintes budgétaires, plusieurs approches sont envisageables. Opter pour des produits biologiques constitue une première étape, même si leur coût reste souvent élevé. Consulter les comparatifs publiés par les associations de consommateurs permet également d’identifier les références moins contaminées.

Le jardinage, même à petite échelle, représente certainement la solution la plus gratifiante. En cultivant ses propres herbes aromatiques, chacun peut reprendre le contrôle de son alimentation tout en redécouvrant les saveurs authentiques des plantes fraîches.

Cette démarche s’inscrit dans un mouvement plus large de reprise en main de notre alimentation face à des filières agroalimentaires parfois peu transparentes. La culture d’herbes aromatiques constitue une première étape accessible vers une alimentation plus consciente et responsable.

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