Un brevet récemment déposé par Tesla révèle une approche révolutionnaire pour sa Roadster de nouvelle génération. Contrairement aux promesses initiales d’Elon Musk concernant des propulseurs permettant au véhicule de voler, le constructeur américain privilégie désormais une technologie d’effet de sol modernisée. Cette décision stratégique pourrait finalement offrir des performances bien supérieures aux annonces originales de 2017.
Une technologie d’aspiration révolutionnaire inspirée des années 1970
Le système breveté par Tesla s’inspire directement des voitures à effet de sol développées dans les années 1970. Le principe repose sur l’utilisation de ventilateurs puissants qui aspirent l’air situé sous le châssis du véhicule. Cette aspiration génère une zone de basse pression qui plaque littéralement la Roadster au sol, multipliant ainsi l’adhérence disponible.
L’innovation majeure réside dans l’intégration de jupes latérales rétractables qui empêchent l’air ambiant de s’infiltrer sous le véhicule. Ces éléments aérodynamiques se déploient automatiquement selon les conditions de conduite détectées par le système embarqué. David Lemire, ingénieur ayant travaillé chez SpaceX avant de rejoindre l’équipe « nouveaux programmes » de Tesla, figure parmi les inventeurs listés sur ce brevet prometteur.
Contrairement aux déclarations fantaisistes concernant le vol, cette approche respecte les lois de la physique automobile. L’appui aérodynamique vers le bas améliore considérablement les performances en permettant aux pneumatiques de transmettre davantage de puissance au sol. Une force ascensionnelle aurait été totalement contre-productive pour une voiture de sport électrique destinée aux performances ultimes.
Des modes adaptatifs pilotés par intelligence artificielle
Le brevet révèle un système sophistiqué capable de s’adapter automatiquement aux conditions rencontrées. Les spécifications techniques incluent plusieurs modes de fonctionnement révolutionnaires :
- Adaptation automatique selon la qualité de la surface de roulement
- Ajustement en temps réel basé sur le transfert de masses
- Détection proactive des conditions routières à venir
- Réglages GPS spécifiques pour l’utilisation sur circuit fermé
Cette technologie permettrait théoriquement à la Roadster de rouler sur des surfaces moins parfaites qu’un circuit préparé, contrairement aux solutions existantes comme la McMurtry Spierling. Le système embarqué analyserait continuellement les données de conduite pour optimiser l’effet de sol selon chaque situation rencontrée.
Les ingénieurs de Tesla ont également intégré un système de filtration pour limiter la projection de graviers à l’arrière du véhicule. Cette préoccupation sécuritaire montre la volonté du constructeur de proposer une solution adaptée à l’usage routier, au-delà des simples performances sur piste. La Chine dévoile une batterie au lithium deux fois plus puissante que celle de Tesla, démontrant l’évolution rapide des technologies embarquées.
Un défi face à une concurrence électrisante
Durant les huit années d’attente depuis l’annonce initiale, la concurrence a considérablement évolué. La Rimac Nevera R développe aujourd’hui 2 078 chevaux avec une vitesse maximale de 300 km/h. La Lotus Evija X a établi le troisième temps le plus rapide jamais réalisé sur le mythique Nürburgring, tandis que la Xiaomi SU7 Ultra affiche 1 548 chevaux.
| Véhicule | Puissance | Technologie spécifique | Disponibilité |
|---|---|---|---|
| Tesla Roadster | Estimée à 2000 chevaux | Fan car adaptive | Inconnue (5 ans de retard) |
| McMurtry Spierling | 1000 chevaux | Fan car fixe | Production limitée |
| Rimac Nevera R | 2078 chevaux | Aérodynamique active | Disponible |
La McMurtry Spierling a déjà démontré l’efficacité du concept avec ses 2 000 kg d’appui générés sur un châssis de seulement 1 000 kg. Cette monoplace détient le record absolu à Goodwood et a même réalisé la prouesse de rouler à l’envers grâce à son système d’aspiration.
Tesla devra donc prouver que cette approche adaptative justifie l’attente considérable. Le système pourrait également équiper d’autres modèles comme la Model S Plaid, rendant le développement plus rentable. De 12 000 à 1 200 € : le n°1 mondial des batteries de voitures électriques lance un service de réparation unique en son genre, illustrant l’évolution des services liés aux véhicules électriques haute performance.